3 semaines à Cuba vol. 1 : Des cigares de la Havane aux ruelles pavées de Trinidad !

Après notre premier super mois passé au Mexique, on attendait de pied ferme notre séjour de 3 semaines à Cuba.

Même si la plupart des pays que nous allons visiter lors de ce voyage nous attirent, il faut bien avouer que certaines des destinations ont tout de même nos préférences. Cuba est l’une de ces destinations tant attendues.

Pourquoi ??? Salsa et rythmes afro-cubains endiablés, mojitos, cigares, vieilles bagnoles américaines, mojitos, Le Ché et les mojitos ! Chacha me dit d’insister encore un peu sur les mojitos…

Après une petite heure de vol nous voilà donc à La Havane, pressés de découvrir ce nouveau pays et cette culture et surtout prêt à en découdre avec notre premier citron vert et brin de menthe !

Le premier rafraîchissement ne sera cependant pas ce fameux mojito mais la douche froide de l’accueil à l’aéroport. Personnel désagréable, intéressé et peu disposé à nous indiquer comment quitter cet endroit sans s’acquitter des 30 dollars que réclament les taxis pour nous emmener au centre-ville. La fille du kiosque touristique se fout carrément de notre gueule lorsqu’on lui dit que l’on ne veut pas prendre un taxi mais le bus ! Ici pas de bus, juste des tacos et on ne négocie pas ! c’est 30 balles pour les 20 bornes ! Si tu n’es pas content, tu peux commencer à marcher… Le ton est donné !

Nous voilà donc à la Havane 20 minutes plus tard et plus léger de 30 dollars. Notre première impression : sale, en ruine et polluée (nous n’aurons véritablement profité de la Havane et saisit le charme de cette ville qu’à la fin de notre séjour de 3 semaines, lorsque nous y sommes revenus 2 jours avant de reprendre l’avion).

Il faut à présent trouver où se loger. A Cuba il y a tout d’abord les hôtels, peu nombreux et souvent très chers, et ce que l’on appelle les « Casas particulares », ou chambres chez l'habitant. Ce type d’hébergement est très largement développé à Cuba. Au-delà d’être bien meilleur marché, il permet également de rencontrer plus facilement les gens… enfin bon marché… il y a de tout, et compte tenu de l’augmentation incroyable du tourisme ces derniers temps, certains cubains n’hésitent pas à vous demander 25 dollars pour la location d’une pièce borgne à l’odeur et à la literie douteuses.

Pour ces deux / trois premiers jours on a finalement dégoté un endroit pas pire, Chez Diana et Wiliam, dans le centre de la Havane.

Ce n’est pas le grand luxe (Y’a toujours pas de fenêtre et je pense que le lit et le matelas ont au moins 50 ans) dans cette vieille bâtisse coloniale totalement décrépite au cœur d’un quartier qui semble tout juste sorti des conflits de la Révolution, mais contrairement aux autres logements visités, ici, on nous a accueilli avec le sourire.

Bref… Vous l’aurez compris, l’arrivée à Cuba a été un peu violente et si ce récit semble un peu dur et brut de décoffrage, c’est parce que nous l’avons vécu comme ça, un peu comme une agression.

Heureusement, les choses se sont arrangées par la suite et après quelques mojitos et quelques heures à discuter avec Diana et William on a commencé à se détendre.

​​Lors de ces 3 premiers jours nous avons pu sillonner à pied les rues de la splendide « Havana vieja » où il est effectivement agréable de se poser à une terrasse pour siroter un (deux) mojito(s) au son des congas. Nous avons forcément acheté 2-3 cigares et fait un tour des principaux sites touristiques de la ville à bord d’une de ces bonnes vieilles voitures américaines décapotables (Machina) et visiter l’incontournable musée de la Révolution pour connaitre l’incontestable récit de cette partie de l’histoire cubaine.

Nous avons également pu découvrir la partie un peu moins radieuse du pays et de la capitale, celle du « Centro Havana » (Où se trouve la maison de Diana et Wiliam), où les maisons tombent en ruine (certaines n’ont plus que la façade) et où les gens vivent de petites combines et ont chez eux un carnet de rationnement qu’ils doivent présenter à la Bodega lorsqu’ils vont acheter la quantité d’huile, de riz et d’œufs auxquels ils ont droit hebdomadairement… Ici on est loin des grands hôtels qui ont internet et le câble… seulement trois chaines TV que certains cubains s’amusent à nommer CASTRO 1, 2 et 3… Les travaux d’assainissement en cours (qui laissent présager de changements proches très certainement liés à l’arrivée d’importants capitaux étrangers) qui éventrent les rues et rendent difficile le ramassage des ordures accentuent cet aspect chaotique…

Suite à la ville et ses turpitudes, nous voilà partis pour 3 jours dans la vallée de Viñales et ses formidables formations calcaire dénommées « Mogotes » (pains de sucre), dans la province de Pinar del Río. Au programme, balades à cheval, à vélo ou à pied, découverte des plantations de tabac et de la confection des cigares et, bien entendu, soirée salsa et Mojitos !

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Pour moi ce fut un baptême équestre et j’avoue avoir eu un peu de mal à supporter le trot sur la fin… surtout quand les clous de la selle ont commencé à sortir du cuir pour rentrer dans le mien ... A​​ïe !

Le parcours s’est poursuivi vers Cienfuegos en un saut de bus (celui réservé pour les touristes bien sur…) puis la fameuse Trinidad, la ville la plus coloniale de Cuba. La ville n'a rien perdu de son charme et les rues pavées et maisons couleurs pastel contribuent à donner l'impression que le temps s'est arrêté depuis cette époque.

A proximité, la plage de Playa Ancon nous a permis de tester notre résistance aux mojitos dans des conditions de soleil intense. ​​

Au terme d’une expédition vélo éprouvante (ascension et descente de pente à 30 % avec un foutu vélo sans vitesse et frein en rétropédalage…) nous avons pu voir le fameux Trogon de Cuba ou Tocororo (Priotelus temnurus), l'oiseau national, au parc Topes de Collantes… génial (mes photos, bien que médiocres, m’ont été dérobées… le drame !)

A suivre ...

Album "Cuba"